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Grégory Baudouin

Grégory Baudouin

Patriote et Républicain, ancien membre des Troupes Aéroportées, Président-Fondateur du Cercle Jean Moulin, mes références sont Jean Pierre Chevènement, Jean Moulin et le Général de Gaulle


Craonne et syndrome par Grégory Baudouin

Publié par par Grégory Baudouin sur 14 Avril 2017, 22:59pm

Catégories : #Grégory Baudouin, #la Chronique, #Défense Nationale, #mémoire

2017.04.14 Craonne et syndrome.

 

Le Président de la République fait aujourd’hui une commémoration, où il fera interpréter officiellement par un chœur de l’armée, la chanson de Craonne. Cette chanson n’était pas une chanson antimilitariste proprement dit, mais plus anti guerre.

 

 

 

Il y a grand débat au sein de l’institution. Faut-il ou ne faut-il pas la chanter ? Des associations d’anciens combattants s’en sont déjà émues par courrier, auprès de la présidence de la République.

 

Le problème est le même pour la guerre d’Algérie, seul conflit à avoir deux commémorations. L’une le 19 mars, pour les accords d’Evian, et l’autre le 5 décembre, date réelle (parait-il) de la fin des belligérances. Des associations, dont le bord politique ne fait aucun doute, quoique apolitique dans son objet social, comme l’Union Nationale Parachutiste, interdisent tout simplement à ses adhérents de se rendre aux commémorations du 19 mars, sous peine d’exclusion. Fermez le ban.

 

De tout temps, il y a eu des mouvements antimilitaristes. De tout temps, il y a eu des mouvements anti-guerre. Les partis Trotskyste au début de la seconde guerre mondiale appelaient les travailleurs à ne pas prendre les armes, à ne pas endosser l’uniforme, et à fraterniser avec l’autre, considérant que ce conflit était en fait uniquement un conflit bourgeois, qui opposait deux capitalismes.

 

Il y eu bien sûr aussi les célèbres mouvements anti-Vietnam aux Etats-Unis. Mais il est d’autres mouvements dont on ne parle jamais, celui des militaires eux-mêmes. D’abord des militaires blessés en OPEX, et même en service Territoire Nationale, car on entend vaguement qu’un militaire français a été tué de-ci, de-là, qu’une cérémonie sera faite aux invalides, mais rien avant, rien sur le parcours. Allez aux USA voir la foule qui accompagne les soldats tout au long du parcours, avant, et après une cérémonie, c’est dingue. On ne parle pas assez des blessés.

 

Et puis d’autres blessures dont on ne parle pas non plus : celles des syndromes. Ces maladies psychologiques de ces militaires qui en ont trop fait et/ou trop vu. Ce sont des blessures qui ne se voit pas, mais qui consument à petit, jusqu’au jour où il y a, non pas une goutte d’eau qui fait déborder le vase (pour le coup elle serait la bienvenue), mais une étincelle qui va mettre le feu aux poudres. Le soldat fier n’en parlera pas. Sa famille verra un changement, mais lui ne pourra pas en parler. Et même devant un psy qui n’a pas connu le terrain, qui n’a pas connu l’enfer, il ne pourra pas parler, car personne, sauf les frères d’armes, ne peuvent comprendre et croire.

 

Par le ciel, partout, pour tous, avec vigilance et persévérance, l’heure du repos n’est pas arrivée. Que la Force soit avec vous, Salut et Fraternité.

Craonne et syndrome par Grégory Baudouin
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