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Grégory Baudouin

Grégory Baudouin

Patriote et Républicain, ancien membre des Troupes Aéroportées, Président-Fondateur du Cercle Jean Moulin, mes références sont Jean Pierre Chevènement, Jean Moulin et le Général de Gaulle


J’ai fait un stage de récupération de points (pour un crime contre l’humanité : avoir des vitres teintées). seconde partie par Grégory Baudouin

Publié par par Grégory Baudouin sur 14 Mars 2017, 23:55pm

Catégories : #Grégory Baudouin, #la Chronique

J’ai fait un stage de récupération de points (pour un crime contre l’humanité : avoir des vitres teintées). seconde partie par Grégory Baudouin

Une fois le calme acquis de nouveau, les « préventeurs » voulurent alors faire un nouveau jeu. Ils nous projetaient une image d’une route, une immense ligne droite, en deux fois une voie, quelques bosquets sur les côtés, temps clair, personne sur la route. Ils nous demandaient à combien nous roulerions. Notre estimation de la vitesse et du danger sur une échelle de 10. Je me parlais à moi-même et me dis à haute voix « c’est pas faux ». Mon voisin avait compris la subtilité et me répondit « sur une échelle de 1 à 10 qu’est-ce que tu n’as pas compris ? ». Un fan de Kaamelott. Il était bien ce petit. Et nous de partir dans un fou rire que bien sûr ne comprirent ni les préventeurs ni les autres stagiaires.

 

Revenu dans le cadre. J’énonçais « 90 KM/H et 9 ». Protestation de la psy.

 

  • non Monsieur Baudouin, vous ne jouez pas le jeu.
  • On ne joue pas Madame, la route n’est pas un jeu. C’est une nationale, je roule au régulateur de vitesse avec des vitres teintées (rires) à 90 KM/H et j’évalue le risque à 9 car (imitant Bedos) l’enfer, c’est les autres. Pourquoi voulez-vous obligatoirement que je sois un délinquant de la route et que je roule plus qu’il n’est autorisé ? Quand nous vous disions que vous n’êtes pas neutre et que vous tentiez d’orienter le topo….
  •  

 

 

Bien sur les préventeurs s’en défendaient.

 

  • Si nous faisons une infraction et que nous allons être verbalisé par un membre des forces de l’ordre, et je sais de quoi je parle, j’ai été de la maison bleu pendant 6 ans et en réserve opérationnelle de Gendarmerie pendant 5 ans, on ne risque qu’une chose, de le piquer, comme vous, et nous allons avoir des verbalisations supplémentaires ET un discours moralisateur. C’est exactement ce qui se passe ici. Vous nous faites depuis le début un discours orienté ET moralisateur. Si nous n’allons pas dans le même sens que vous, vous vous piquez et nous avons le double effet KissCool, double dose de discours moralisateur. Ce n’est pas ce qu’on vous demande. Nous ne sommes pas là pour ça. Vous n’êtes pas là pour ça. Vous n’avez pas à le faire. Nous sommes entre adultes doués d’intelligence. Enfin je le pense.

 

Mon commercial préféré entrait alors en jeux pour faire cas de son expérience et de sa dernière verbalisation, où il eut vraiment l’impression d’être pris pour un benêt par le bleu. La résultante en fut un second tour de tourniquet.

 

Le « préventeur mâle était assis. La tête rasée dans les épaules et visiblement, la tournure de ce stage l’emmerdait visiblement et ostensiblement. Par contre, notre psy ne se départait jamais d’un insupportable sourire. C’était infernal. Si elle n’avait pas eu les dents d’une couleur somme toute banale, elle aurait pu tourner dans une publicité pour dentifrice. Cela aurait été d’ailleurs la seule pub dans laquelle elle aurait pu tourner. Son manque de protubérance mammaire n’en faisant pas une bonne candidate pour de la lingerie, sauf peut-être des soutiens-gorge push-up, son fessier était mal dessiné dans un jean trop foncé et ses cheveux trop en vrac pour des pubs pour shampoing. Elle n’était ni moche, ni belle mais d’une banalité crasse.

 

Elle eut un mot inopportun ou peut-être était-ce une volonté, un pléonasme, que sais-je. Elle dit qu’ « il était légitime que nous soyons là ». Je m’emportais.

 

  • D’où était-il légitime que JE sois là ? Parce que je me tue à la tâche et que je roulais avec des vitres teintées, non pas pour moi, j’en ai rien à foutre mais pour mes clients, pour mes patients car les petits vieux on peut être pas envie d’être vus, reconnus en traversant le village. Mais on nous assène des lois, des normes à la con. Vous savez que la France est le pays aux 400 000 normes ! Vous savez le nombre de normes à la con que j’ai dans mon taxi ? Non, vous ne savez pas ! Mais vous me sortez vos grandes théories. Et je me tue à la tâche à bosser, non pas à temps partiel, mais 70H par semaine pour gagner 1050€net par mois, vous voulez voir ma feuille de paie ? et on vient me faire chier parce que j’ai des vitres teintées. Vous n’avez aucune légitimité. Vous êtes là parce que vous êtes des sachant face à des gros cons que nous sommes. Des bureaucrates, des énarques du code de la route mais vous êtes surtout là, et vous cautionnez le topo, parce que vous bossez dans une société qui fait du business sur la misère des conducteurs, sur l’arnaque et le racket d’état.
  • Ben oui, nous aussi on est des gros cons dit le préventeur
  • Bien, et bien ça, c’est dit, merci Monsieur Baudouin dit la psy sans enlever son éternel sourire que je lui aurais bien griffé à l’instant T. Je me suis dit « je vais la tuer avant la fin du stage ».

 

Nouveau film. Un motard slalome en ville entres tous les dangers. Piétons, voitures qui quittent le stationnement sans clignotant (j’y ai laissé un fémur merci), livraison etc… quand enfin il arrive aux limite de la ville, ouvre les gaz, se fait plaisir et … c’est l’accident. Encore une fois, ce film laissait à penser que TOUS les motards étaient des fous de vitesse, TOUS les motards roulaient comme des fous. Je me contentais d’un simple :

 

  • Bon donc, visiblement vous n’aimez pas les motards en plus des voitures et les motards sont tous des barjes.
  • Exactement, dit LA stagiaire de toute façon si on l’écoute, il faudra revenir aux charrettes.

 

J’avoue qu’elle avait un côté, non pas belle mais rebelle qui me plaisait bien mais le côté dérangeant est qu’elle attaquait toujours frontalement les préventeurs et dans leur personnes, tandis que je m’attachais, et je l’avais précisé, je n’attaquais pas les personnes mais leur fonction. Elle était agressive et personnalisait, je n’aimais pas cela. Il m’est presque arrivé par moment d’avoir envie de défendre les « préventeur » face à sa violence verbale.

 

La tension était là, réelle. Le groupe n’était pas actif, il était réactif. Il n’y avait pas de réponses aux questions mais des affirmations ou des silences. Malgré le rappel au règlement, certains jouaient en se cachant plus ou moins sur leur smartphone, d’autres ont fait de véritables chefs-d’œuvre sur la feuille de papier qui était devant eux.

 

  • On pourrait en faire une étude sociologique d’ailleurs dit le commercial commentant la feuille de son voisin et embrassant du regard celles des autres.
  •  

Dans le cadre du rappel au règlement intérieur, le préventeur nous rappelait que « dans ce cadre essentiellement masculin (17 stagiaires dont 16 hommes et 1 femme), que les propos sexistes, homophobes, antisémites etc… etc… étaient interdits le tout en utilisant force de bons mots et vocable riche. Le hic dans l’histoire, c’est que de mon autre côté, il y avait un homme, turc je pense, qui n’entravait déjà rien au français de base, alors leur blablas…. Il aura passé tout le stage à ne pas entraver un mot du stage. Il se sera présenté et se sera bien le seul son que nous aurons entendu de sa voix. Malgré ce rappel au règlement, le « préventeur » n’omettait pas régulièrement de parler de la conduite des hommes, limite des mâles, tant et plus qu’au bout d’un moment la gazelle du groupe n’hésita pas à le lui mettre violement dans la tronche.

 

Il nous soutenait que le mâle avait une conduite que n’avait pas la femme et que la voiture avait toujours un temps d’avance sur nous. Ce à quoi, j’émettais une négation. Pour moi, on doit sentir la route comme on sent la Force. Il faut voir la route, sentir la route, la sentir pénétrer dans la voiture, la sentir pénétrer dans les pneus, la sentir pénétrer dans le volant, la sentir pénétrer dans ses bras, et la sentir vous imprégner avant qu’elle ne s’évade derrière vous.

 

Mais ça c’est une théorie personnelle, à la limite du psy….

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