sans chemise, sans pantalon par Grégory Baudouin

2015.10.07 

«  Ce soir, nous irons danser sans chemise, sans pantalon ». Ah Rika Zaraï nous aura bien fait rigoler et pas qu’avec ses onctions sur le fessier. C’est visiblement le DRH d’Air France qui était moins à la fête hier, quand bien même d’aucuns étaien àt à … à la queue leu leu pour avoir un bout du saint suaire que semblait être sa chemise. Notons que le David Banner d’Air France, tant il joue au apprenti sorcier avec l’emploi et les vies des salariés de la compagnie, ressemblait en tout point à Hulk, muscles en moins, puisque qu’il était dépoitraillé mais avait gardé sa dignité c’est-à-dire son slip et son pantalon. Gageons que si le tout lui avait été enlevé avec la déférence due à son rang, il aurait été de bon ton de revendre l’ensemble sur le bon coin. La vente augurait un bon prix car il ne devait point s’agir de chemise discount.

Trêve de galéjade. Si on ne peut soutenir la violence faite à ce bon père de famille, on peut la comprendre. Par son entrefait, ce sont 2900 employés qui vont se retrouver à poil au sens figuré du fait de leur licenciement. Du fait de leur licenciement mais aussi du fait de 8% du personnel qui fait la pluie et le beau temps dans la compagnie puisque c’est ce que représentent les pilotes, lesquels ont repoussé l’accord ; donc la compagnie ne valide pas le texte. Quid d’un vol sans hôtesse ? Quid d’un vol sans steward ? Quid d’un vol sans le personnel au sol qui valide[b1]  les billets ? Quid d’un vol avec le personnel qui n’installe pas les bagages ? Quid d’un vol sans les personnes au sol qui dirige l’avion sur le tarmac ? C’est bien beau de jouer les chevaliers du ciel, mais sans le petit personnel l’aigle ne serait qu’un moineau.

Des aigles, il y en a encore eu dans les rues de Paris ou plutôt des vautours, des charognards. Un policier est entre la vie et la mort. Pourquoi ? Parce qu’un rat de prison ayant 27 mentions au casier avait été libéré pour une permission et n’avait jamais regagné sa cellule. Fort heureusement, celui-ci est mort. « Le forcené est mort. Force est restée à la loi » comme disait le regretté Charles Pasqua. Le ministre Taubira devra répondre aux syndicats, au personnel de Police et à la famille, et nul doute qu’ils ne se contenteront pas de réponses administratives et légales. Non la peur n’a pas changé de camp comme on l’a entendu ici ou là, les personnels savent et font avec, mais ce qui n’est pas acceptable c’est d’être maintenant systématiquement pris pour cible. Avant, les truands avec un code de l’honneur; maintenant la piétaille du banditisme pour ne pas dire la racaille tire comme on tirerait au ball-trap, et s’enorgueillit de le faire. Le forcené était signalé pour sa radicalisation. On peut alors se poser la question : Où, à qui, pourquoi était destiné l’argent du casse ? Suivez mon regard ….

On est en guerre, de dieu. Et dans une guerre, ce n’est plus à la Police d’intervenir mais à l’armée, y compris sur le territoire. Mais il faut du courage politique pour le reconnaitre, encore plus pour se donner les moyens et faire la guerre, et pas que là-bas.

Par le ciel, partout, pour tous, avec vigilance et persévérance, l’heure du repos n’est pas arrivée. Que le Force soit avec vous, Salut et Fraternité.