Mais que Marianne était jolie

L’amitié, il n’y a que ça de vrai, l’amour aussi d’ailleurs ; mais quand l’amitié amène aux ententes illicites …. C’est bien ce qu’ont fait dans notre dos encore les sociétés productrices de yaourts. Il n’y en a eu qu’une pour s’insurger. Offusquée qu’elle était par cette entente sur le dos des consommateurs ? Point, simplement parce qu’elle n’avait pas été admise dans la combine. Alors disons-le : en entreprise, il n’est pas d’amitié qui compte, il n’est que le chiffre. C’est la raison pour laquelle, bien que se réunissant parfois au domicile de l’un de ces grands pontes, la seule chose qui comptait n’était pas les liqueurs qui été versées, ni les havanes fumés, mais le point de marge supplémentaire pour les actionnaires.

C’est aussi la raison pour laquelle les slogans du type « les entreprises citoyennes » ne représentent rien. La Citoyenneté représente l’intérêt général, le profit de l’entreprise ne représente que le profit et l’intérêt propre. Entreprise et citoyenneté sont donc deux notions antinomiques.

Comme ne devrait pas l’être socialisme et social. Je ne comprends pas, lorsque François le second est arrivé au pouvoir, les socialistes avaient tous les leviers pour changer la vie, pour reprendre le slogan inventé par Chevènement dans le programme qu’il avait écrit pour le Président Mitterrand. Ils avaient la Présidence, l’Assemblée Nationale, bientôt le Sénat, toutes les régions sauf une, quasi tous les départements, une majorité de grandes villes, et pendant un temps la présidence européenne ; et qu’a-t-il fait ? Au sein d’une chronique, je m’étais ému de tant de pouvoirs réunis au sein d’un seul camp ; mais qu’ont-ils faits ? D’abord des réformes sociales indispensables, certes, mais ce n’était pas la priorité à mon sens. Nous avons perdu une occasion de faire avancer les travailleurs, de faire avancer la France. Encore un quinquennat passé pour rien. Le problème est qu’il n’est pas le seul et que la France perd du temps. Le second quinquennat de Chirac, alors qu’il fut élu par 82% des Français et restera le Président le mieux élu de toute l’Histoire de France, n’a accouché que d’un référendum et de la suspension scandaleuse de la conscription ; le quinquennat de Sarkozy n’aura accouché quant à lui que d’une petite fille ; celui de Hollande de rien. Que d’occasions loupées et surtout pour François le second. Il n’aurait eu de comptes à rendre à personne et pas même à l’europe ; mais il préféra, après avoir promis une refonte du dernier traité, aller se vautrer à l’étranger et en Allemagne, pour ne pas dire se prostituer, et négocier pour son ennemie la finance plutôt que de s’occuper de la France et des Français. Les élus se font élire sur des promesses pour ensuite les éluder afin de mieux les contourner mais surtout les faire oublier et nous faire croire que nous avions cru en ce que nous ne devions pas croire et qu’il n’avait pas dit ce que  nous avions cru entendre. Le peuple ne veut plus de promesses, il veut des actes et les départementales vont être l’occasion de mettre une grande claque au pouvoir en place mais aussi au prétendant. Saurons-nous réagir ? Nous le devons à la République auquel cas….

Rappelons-nous que « Marianne a cinq enfants, quatre fils qu’elle a perdus, le cinquième à présent qu’elle ne reconnait plus ». Il se pourrait qu’il dépasse le stade de la mort clinique et ne trépasse. Comme Jean-Pierre Chevènement l’a dit « le 11 janvier 2015 nous avons su faire France ». Jean Moulin le 27 mai 1943 sut faire France. Deux hommes, deux destins, un seul but.

Par le Ciel, partout, pour tous, avec vigilance et persévérance, l’heure du repos n’est pas arrivée, que la Force soit avec vous, Salut et Fraternité.