2014.11.10 « Hégémon et va nu pieds» par Grégory Baudouin

Demain nous allons célébrer ceux de 14. Comment ne pas se joindre à l’émotion nationale ? Comment ne pas se fondre dans l’unité nationale ? Ceux de 1914 ont su le faire, ceux de 2014 en sont incapables. Ce ne sont pas les Nations qui se sont jetées les unes contre les autres. Jean-Pierre Chevènement l’a fort bien démontré dans sont livre « 1914 – 2014 l’Europe sortie de l’histoire ». Il y a par contre une unité historique, les mêmes qui refusaient l’unité nationale en 1914, la refusent de nouveau en 2014 ; il n’y a pas loin à penser qu’ils auraient pu être les même en 40…  Hégèmon, seule la finance compte aujourd’hui. La finance a favorisé la guerre contre les nations hier, et si elle y trouvait de nouveau un intérêt aujourd’hui, c’est sans aucune hésitation qu’elle déclencherait d’autres conflits.

Bien sûr ce n’est pas le cas en europe, quoique. Alors que les européistes béats se gaussent à chaque nouveau traité nous amputant d’une parcelle de notre souveraineté nationale, nous avons droit au sempiternel « l’europe c’est la paix ». Ils oublient au passage tous les conflits qui se sont passés sur l’europe territoriale, en europe de l’est. Je veux dire par là sur ce qu’est l’europe et pas uniquement sur les territoires des pays membres des traités, car l’europe n’est pas que cette europe à la fois étrécie et pléthorique. Étrécie car non les pays composant l’europe n’en sont pas, pléthorique car avec ces instances nommées, et aucun élu et donc pas démocratique, sont par trop nombreuses pour être efficientes.

En 14, même les pacifistes avaient rejoint l’armée dans un élan patriotique, une fois le conflit déclenché. Aujourd’hui, les pacifistes de tous poils sont prêts à faire crever notre armée, mais ouvrent des conflits intérieurs et viennent pleurer quand un de leurs militants pacifistes décède.  En 2014, nos soldats, comme des SDF, pleurent pour avoir ne serait-ce que des chaussures, comme en Afghanistan où les soldats de l’arrière avaient été déchaussés pour équiper les soldats au front. N’est-ce pas pitié que cela ? Ne pas avoir ne serait-ce qu’une paire de chaussures pour monter au front.

En ce sens, il y a aussi une unité entre les soldats de 1914 et ceux 2014. Les premiers se faisaient trancher par les mitrailleuses ennemies quand ils montaient à l’assaut des tranchées avec leur pantalon garance et leurs brodequins.  Ceux de 2014 se font trancher la gorge s’ils sont faits prisonniers après être partis en patrouille avec des rangers sans semelle. Notons que ceux de 40 étaient tout aussi mal équipés.

Notons alors que crise économique va de paire avec sous-équipement de nos forces armées. Il en résulte à chaque fois, une catastrophe militaire, puis un homme pour relever la Patrie. En 1914, ce fut Clémenceau ; en 1940 ce fut De Gaulle, avec l’aide de Jean Moulin. Le problème est qu’aujourd’hui, il n’est aucun homme providentiel, et encore moins d’homme d’État.

Demain, unissez vous, unissons nous dans la ferveur patriotique.

L’heure du repos n’est pas encore arrivée, que le Force soit avec vous, Salut et fraternité.